Raid Normand (2003)


C’est suite à une préparation physique digne des plus grands athlètes qu’on attaqua ce raid : surf, planche à voile, beach volley… On se sentait tous super prêt. Si ce n’est que Vaness appréhendait un peu, ayant eu écho que les filles ayant participé à quoique ce soit avec les flyings n’avaient jamais réitéré.

raid normand

Oliv avait un challenge personnel à relever : garder son vélo en état plus de 200 m !

La première épreuve était de réunir les 13 kg de matériel pour quatre auxquels nous avions droit pour le bivouac du samedi soir. Après de multiples essais on atteignait 15 kg avec seulement 4 sacs de couchage, 4 sacs poubelles vides super grande taille, 4 tee shirt et de quoi manger. On avait d’ailleurs testé ce kit de survie dès le vendredi soir, n’ayant pas eu le courage de planter la tente sur le parking de Pont Audemer.

On déconseille à quiconque de dormir ( si on appelle ça dormir !) dans des sacs poubelles : le matin, avec la condensation, t’es tout mouillé et ton sac de couchage aussi, du coup il est plus lourd ! Il a donc fallu négocier sévère car on était loin des 13 kg autorisés. Oliv a du palabrer un bon quart d’heure et se séparer pour la forme de 3 sacs poubelles vides et d’un paquet de cacahuètes pour que notre précieux paquetage soit accepté par le Cerbère du camion.

Départ de la CO, on envoie julien chercher les balises tracées par Oliv et Vaness, les feignasses du groupe. Premier raté : l’ouest devient 90°, sûrement l’effet Guronsan ! ça met notre orienteur un peu en retard. On enchaîne par du VTT, une balise nous donne du fil à retordre. On se recale, on récupère.

On enchaîne par une CO dans une grotte. Le gars à l’entrée nous dit de prendre notre temps, ce n’est pas chronométré. On part tranquille, on prend des photos, on profite du frais… Puis à quatre balises de la fin on lit que la CO est à réaliser en moins d’une heure trente, on se met à courir comme des psychopathes à la lueur des frontales dans un sol chaotique. On cherche la sortie, Mme spéléo nous l’indique à l’opposé, on crame du temps, mais on finit par sortir juste dans les temps avec carton plein.

Nous sommes ensuite dirigés vers une autre grotte pour y effectuer le tir à l’arc, on attend 1h30, il fait froid. Ju et Oliv en profitent pour élaborer une stratégie imparable. C’est Oliv qui commencera à tirer, Ju ne prenant le relais que si ça se passe mal. Finalement Oliv ne tirera que 2 flèches sur 12, une dans la paille, la seconde dans le montant en bois de la cible, sûrement un problème de lentilles !

C’est avec un bonus de 14 minutes qu’on va faire notre descente en rappel. Là Ju fait moins le malin, il affiche un sourire crispé d’autant qu’ils nous font attendre un bon moment les fesses dans le vide avant de nous donner l’autorisation de descendre. (le CAF et la FFME n’étant pas sur la même longueur d’ondes). On profite du paysage, pas Ju qui scrute le ciel, la trouille au ventre !

Finalement, on remonte sur nos vélos et lorsqu’on arrive au départ de la CO on croise les premiers qui en repartent, ils ont eu la chance de tout faire de jour, nous on ne fera que la première balise sans nos frontales. On la cherchera d’ailleurs un peu longtemps, toutes les cartes de CO ne sont pas au 1/10000 ! La nuit tombe, il commence à faire froid et Oliv, qui voulant s’alléger un maximum était parti en Marcel, se gèle en silence. On rentre avec toutes les balises vers 23h pour repartir en VTT avec un éclairage des vélos très sommaire ( Ju éclaire le ciel et Oliv rien du tout, donc 2 pour 4 c’est un peu lège). On roule très compact.

On fait un bout de chemin avec l’équipe Memestra, on les lache, on recolle une autre équipe pas sympa. Ils n’apprécient pas que Vaness regarde leur carte par dessus leur épaule, alors qu’ils étaient aussi perdus que nous. A 1 km du bivouac on fait un coup de boussole qui nous évite de partir à l’opposé… à 200 m ju crève pour la première et seule fois du raid, il est 2 h 30 du mat.

En arrivant au lieu de bivouac, on tente de squatter dans la salle au chaud à coté de notre précieux paquetage, on se fait jeter. Finalement on se trouve un petit coin dehors, on mange vite fait et on se couche. Il fait humide et froid. Oliv qui ne souhaite pas dormir sur un lit de graviers tente une approche avec une équipe mieux placée, il n’aura comme seule réponse que des ronflements abominables.

Réveil 7 h. On consulte l’ordre de départ, on est bien classé ce qui nous vaut un départ dans le deuxième groupe à 7 h 35. On est regonflé à bloc. Vaness prépare le petit déj pendant qu’Oliv trace les balises et que Ju répare sa roue crevée.

Départ en catastrophe en en bike and run, on enchaîne bien, on rattrape les équipes du premier groupe, on croise Miguel (un du Gauloise qui fait notre raid) et on le chambre. On est 7è à l’arrivée du bike and run. On saute sur nos VTT, on recroise Miguel, on lui indique le chemin. Consigne d’Oliv : « on roule à fond et dès que c’est plat ou que ça descend on accélère », on applique et ça ne loupe pas : on se paume. Après 5 mn de réflexion on se recale.

Pour le canoé on fait 2 groupes, ju et Oliv tendance slalom pêche à la traîne, tandis que l’autre embarcation qui progresse à vive allure les perd rapidement de vue, les attend à 3km de l’arrivée pour finalement les larguer de nouveau. A l’arrivée du canoé c’est avec une certaine joie qu’on voit les remorques quasiment vides, on fait 4ème sur la journée du dimanche.

Pendant qu’on nous offre un verre de pétillant, on a une pensée pour nos vélos qui ne nous ont pas fait de soucis. Toujours gaillard, un rien gouailleur, Julien dit qu’on serait bien reparti pour un petit 10 km à pied !

Un peu plus tard, sur le podium (3è mixte) Olive fait la pub pour notre raid, Ju en rajoute un peu ( ce qui fait se plier de rire Pascal Leblay, l’organisateur, un gars qui a un sens de l’humour exacerbé…) Vaness bredouille des gbl.. glurp… trmpfff… et on oublie complètement de parler du loto de la commune…

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