La caillitude a raison de notre détermination
Départ à 7 h 45, pile poil, sur un bel itinéraire plus ou moins en courbes.
Bientôt, nous dominons une bergerie où officient au moins trois Patous et deux Border Collies. Mais comment font-ils pour nourrir tous ces fauves ? Sont obligés de tuer au moins une brebis chaque jour pour confectionner leurs pâtées ?
Plus loin, André manque de nous embarquer trop tôt sur l’Espagne, avant le Pic de Burcq, mais j’ai gardé un souvenir de la config du col de Pau et tire la sonnette d’alarme. Vérif à l’aide du Petit Génie, effectivement, c’est pô là…
Peu de temps après, nous croisons une paire de HRPistes – un Français accompagné d’un Ricain – avec qui nous faisons échange d’infos et de shooting photo.
Après le col, une longue descente, sur balisage d’abord, puis à l’arrache, nous permet de gagner un collet où l’on retrouve un bon sentier, de nouveau balisé, qui amène à l’ibon (lac) de Acherito.
André ayant pris de l’avance, c’est au bord du lac qu’il m’attend pour faire la jonction. Il y a pas mal de monde autour du plan d’eau.
Nous hésitons à nous baquer avant de casse-croûter mais, comme on tergiverse trop longtemps, la caillitude a raison de notre détermination.
Après cette coupure, nous regagnons les crêtes afin de rebasculer en France. J’ai mon petit moment Nimportnawak où je prospecte un cheminement au dessus des abîmes, avant que le sage Dédé me recadre, bien conseillé par un groupe de randonneurs Français, habitués du secteur.
Descente dans le cirque d’Ansabère, accompagnée par le ballet aérien de quelques vautours fauves.
Nous investissons l’abri rustique où nous allons passer la nuit puis je vais, avec appréhension, chercher de l’eau à la cabane du berger dont la réputation de mauvais coucheur fait la quasi unanimité.
Celui-ci est en embuscade sieste mais répond de façon étonnamment courtoise à ma demande aquatique. Il ne doit pas se souvenir de l’épisode tendu que nous avions traversé lors de mon passage avec Kikos en 2013…
En fin de journée, nous faisons un feu pour nous réchauffer et cuisiner sans taper dans la cartouche de gaz.
L’obscurité est déjà installée lorsque deux frontales descendent des hauteurs et viennent nous rejoindre. Il s’agit d’un couple d’Espagnols accompagnés d’un Golden retriever.
Comme nous squattons le seul petit bat-flanc disponible, c’est à même le béton qu’ils posent leurs duvets.
Nous échangeons pas mal d’infos car, demain, nous devons être confrontés à un cheminement relativement technique…
Le jour d’avant
Le jour d’après
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