Le Gang des Gabarres

On s’demandait bien qui allait tomber à l’eau le premier, même si, au fond de nous même, on avait secrètement une p’tite préférence pour Alamo – à l’insu d’son plein gré – puisqu’il était notre invité ce matin là.

Voilà ce qu’il s’est passé :

Dernier dimanche de janvier, 9h du mat’. Ça caille sa mère : +3° annoncé, avec un bon gros vent qui va bien pour faire descendre encore plus la température ressentie. On décolle pour une opération désenclavage d’une partie du parcours kayak qu’on proposera aux concurrents du Raid Flying Avent’Hure 2011. En effet, au cours des premiers repérages il y a presqu’un an  on avait dû soumettre nos embarcations à des escalades de monceaux de troncs entrelacés couchés en travers du cours d’eau, qu’on souhaite épargner aux concurrents du raid.

Après les affres des premières minutes suivant la mise à l’eau, où le sang quitte immédiatement nos extrémités pour que l’onglée s’installe, la première partie de la matinée nous réserve plutôt que des bonnes surprises. D’abord, nous découvrons que la zone la plus apocalyptique a été bûcheronnée depuis notre passage, ce qui nous enlève une belle épine du pied. Ensuite, à l’extrémité de la boucle, nous sommes chaleureusement accueillis par les propriétaires du moulin qui nous invitent à prendre un café chaud à l’intérieur. On apprécie le geste et on se fouette un peu pour repartir.

La suite est irracontable. Seules quelques images paparazzées peuvent témoigner de tout ce qu’Alamo nous fit subir.

Sachez seulement que l’expédition prit fin alors que l’après-midi était déjà bien attaqué et qu’il était temps d’aller prendre une bonne douche chaude avant de casser une croûte devant la victoire des handballeurs français en Suède.

En rentrant chez nous, on sentait tous le poisson de la marée de la semaine dernière. Même que les chiens s’enfuyaient en gémissant sur notre passage et que les p’tites vieilles faisaient le signe de croix en fermant leurs volets.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, on ne sait pas encore si les bronchites l’ont emporté sur les pneumonies.

Cette aventhure a titillé la fibre artistique de SylvInoX qui a commis ceci :